White Numen Tarot
Nombre de cartes : 78 + 2
Taille des cartes : 7cm sur 12cm
Langue : Anglais (existe en version FR)
Prix : 21,99£ (23,90€ pour la version FR)
Sortie : mars 2021
Qualité du deck : Boîtier rigide à clapet magnétique sur le bas / cartes brillantes de bonne qualité / livret à couverture rigide
Niveau requis : Le tarot reprend en grosse majorité la symbolique du Rider-Waite-Smith à quelques nuances près, donc assez facile d’accès quand on a l’habitude de ce système.
Ce tarot a été conçu par Alba Ballesta González et publié par Liminal 11, et rapidement ensuite par les éditions Leduc Eso en France, traduit comme «Le Tarot des Divinités». Je vais parler de l’édition originale, je ne sais pas quelles sont les différences avec l’édition traduite en français.
Dans la description, il est dit que «ce tarot s’inspire des rituels anciens et des mythes des animaux sacrés pour vous reconnecter à la nature et au royaume des esprits».
Le dos des cartes n’est pas symétrique haut/bas si vous utilisez la lecture de cartes à l’endroit et à l’envers. Pas mal de serpents dans les Bâtons, donc attention si vous êtes sensibles à ce type de représentation.
Les cartes ont toute une sorte de «bruit visuel» qui fait comme un filtre sur l’image, un peu comme de la neige dans l’écran de la télévision. Je ne suis pas totalement convaincu’e par ce choix, mais ça peut donner l’impression d’une interférence entre la réalité éveillée et la réalité des rêves / des états modifiés de conscience. Ça peut traduire l’impression de percevoir avec d’autres sens que ceux dont on a le plus l’habitude, donc je dirais que ça reste très pertinent.
Ce qu’on peut noter dans ce tarot, c’est qu’il y a une majorité de personnages connotés féminins (ce qui est loin d’être le cas dans la plupart des tarots). Il y a également deux cartes supplémentaires «White Numen» et «Black Numen», soit une carte de création et une carte d’extinction, pour schématiser grossièrement leur propos (l’alpha et l’omega).
La palette de couleurs des arcanes majeures est assez variée, mais on remarque que chaque suite a ses propres nuances (plutôt bleu pour les Coupes, vert pour les Pentacles, rouge pour les Bâtons, grisé et rouge pour les Épées).
Même si le White Numen Tarot est décrit comme “a sacred animal tarot”, ce n’est pas une facette que j’ai ressentie énormément en tirant avec. Il y a certes un peu plus d’animaux qui apparaissent dans les cartes que dans le Rider-Waite-Smith, mais je n’ai pas l’impression d’en découvrir beaucoup dessus, de comprendre mieux leur symbolique, ou que ce soit un axe d’interprétation privilégié. Mais c’est probablement parce que j’ai d’autres decks qui appuient davantage sur ça ?
C’est un bon tarot pour avoir une alternative au Rider-Waite-Smith si vous n’aimez pas trop son imagerie, puisqu’il en reprend beaucoup les codes (c’est mon cas : j’ai plein de tarots qui se basent sur ce système, mais pas l’original) et y ajoute un peu plus de diversité culturelle.
Le livret donne plus d’informations sur les arcanes majeures que sur les arcanes mineures (comme c’est souvent le cas pour les livrets Liminal 11 et même pour d’autres tarots). Je trouve que c’est toujours un peu léger en contenu pour les arcanes mineures quand on ne les connaît pas encore bien, mais ça reste suffisant pour comprendre l’archétype et aller à l’essentiel, donc ça dépend vraiment des attentes à ce niveau.
Ce n’est pas un tarot que j’estime essentiel à ma pratique, mais ça reste un deck qui se prête à tous types de tirages, qui est facile à prendre en main, qui est plutôt simple à interpréter.
J’y trouve une légère Moebius-touch que j’aime assez, tout en restant dans des designs simples et pas trop chargés. J’aime beaucoup le travail de l’artiste de manière générale, je la suis sur Instagram et c’est pour ça que j’ai pris ce deck. AlbaBG a également une page Patreon où vous pouvez, à partir d’un certain palier d’abonnement mensuel, suivre l’avancée de son nouveau tarot – autour de son personnage original Grog the Frog – et recevoir le tarot quand il sera fini.